Wednesday, August 12, 2009

Logos e parola nella cultura cinese

Logos e parola nella cultura cinese (1 ottobre 2003)

Il linguaggio nella tradizione europea si presenta come “logica” o “discorso”, cioe’ come un sistema relativamente autonomo ma corrispondente in qualche modo alla organizzazione della realta’. Di piu’, il logos e’ concepito come momento primario, come iniziativa, come potere di creare delle situazioni nuove. Ogni essere umano detiene, per il fatto che e’ dotato di linguaggio e sa usare la parola, lo stesso potere di cominciare, di creare, di definire.
Nella concezione cinese il linguaggio e’ dipendente dalla logica delle situazioni. E’ un po’ come quelle parole che si dicono mentre si gioca a scacchi: “scacco”, “scacco matto”, ecc. Il loro senso dipende dalle “mosse” che vengono fatte e quindi dipendono dalle regole del gioco che sono gia’ stabilite in partenza. Il linguaggio appare come un fenomeno transitorio, senza consistenza propria. Appare soprattutto come fenomeno “naturale”. Dietro questa concezione si nasconde la cosiddetta “ideologia imperiale”. L’arte della calligrafia, per esempio, consiste nel trasformare la scrittura in fenomeno naturale, dando ai caratteri l’apparenza di segni che emergono spontaneamente dal vuoto.


“En 221 avant notre êre, l’empire est né dans la violence et de la violence. Pour perpétuer leur pouvoir, les premiers empereurs et leurs associés ont présenté ce pouvoir comme un phénomène conforme à la nature des choses. Ils ont tout mis en oeuvre pour que l’arbitraire dont il était issu soit oublié et que l’ordre impose apparaisse à tous comme une emanation de la réalité même. Cette oeuvre a été accomplie de façon systématique sous le premier empire, celui de Han, dans tous les domains de la vie sociale et intellectuelle. Pour que cette mutation soit complète et irreversible, il fallait que l’idée même d’arbitraire culturel disparaisse : il fallait rendre impensable l’idée que l’homme est libre de créer les rapports sociaux et les institutions qui lui conviennet, qu’il institue par lui-même les conventions et les formes dont il a besoin, et qu’il possède donc le pouvoir de les modifier et de les abolir pour en substituer d’autres. Le passé préimperial a été réinterpreté de façon à ce que n’y paraisse plus aucune trace de cette fondamentale liberté de faire et de défaire. L’ordre impose par l’empire devait découler sans solution de continuité de l’origine des choses en même temps que de l’origine de l’histoire. De cette gigantesque mutation idéologique est né ce que les Chinois eux-mêmes ont considéré depuis lors comme la «civilization chinoise », et ce que les Occidentaux considèrent telle aujourd’hui ». (J.F. BILLETER, L’Art chinois de l’écriture, Genève/Paris, Skira/Le Seuil, 2’ éd., 2001, postface, p. 321-324).


Senza voler omologare il logos cristiano alla cultura occidentale, mi sembra abbastanza chiaro che l’uso del linguaggio nel « primo annuncio » evangelico intende essere creativo ma non mistificante, suscitare adesione spontanea, ma anche essere indipendente dalla arbitrarieta’ umana. Quando pero’ la Parola eterna di Dio prende forma umana ne assume anche le naturali contingenze.


Cenni bibliografici

J.F. BILLETER, L’énigme Confucius, “Esprit” août-septembre 2003, pp. 76-99.
F. JULLIEN, Procès ou Création. Une introduction à la penseé des letters chinois, Paris, Le Seuil, 1989.

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