C'est enfin et surtout le phénoménalisme fondamental de 
la pensée japonaise (et chinoise) qui constitue l'horizon de 
possibilité des pratiques dérivationnelles sur lesquelles nous nous 
sommes arrêté. Philosophies de l'immanence, tous les systèmes 
de pensée qui se sont développés au Japon n'ont jamais 
problématisé la question de la vérité, laissant cette case vide à la 
notion autoréférentielle de sincérité (makoto/cheng). Les 
mouvements antithéoriques et antiphilosophiques appuient leur 
critique des systèmes continentaux sur l'éthique de la sincérité 
qui débouche sur une pragmatique instantanéiste. C'est pour cela 
que la forme d'osmose la plus fréquente dans la pensée 
instantanéiste continentale ou japonaise est celle qui unit Wang 
Yang Ming au Zen. 
Dans un tel horizon philosophique, l'acte de 
compréhension ne passe pas par une réflexion sur l'authenticité 
ou, quand il le fait, le dépasse pour fonder le rapport au texte sur 
la notion dynamique d'opérativité. Intelïigere estfacere auraient pu 
dire les philologues japonais, qui se rapprochent de la pensée de 
Vico dans la mesure où ils définissent implicitement la 
compréhension comme la possibilité de produire de nouvelles 
variantes à partir d'un thème donné par la traditio
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