Tuesday, March 15, 2005

Le carême est un temps pour fortifier son esprit

Le carême est un temps pour fortifier son esprit. On pense immédiatement à la privation ou à la restriction de nourriture qui constitue pour moi le 1er accès parmi les quatre que j’ai trouvé. En effet, s’habituer à se priver du superflu dont d’ailleurs on ne s’aperçoit même plus que c’est superflu il faut déjà faire un premier effort pour en détecter sa nature. Ceci permet (2ème accès) de nous projeter un instant dans un état de pauvreté, de nous placer dans un véritable état de « demandeur ». Mais est-ce suffisant ? Au-delà de la tentative de compréhension par cette expérience, il faut aller au plus profond de soi pour découvrir notre vraie pauvreté, et se demander « de quoi sommes-nous pauvre ? »(3ème accès) nous rendant plus sensible à toutes formes de pauvretés et nous ouvrant à l’autre. Il nous faut en effet « redistribuer » la valeur de ce surplus reçu gratuitement devenu habituel à ceux qui ne l’ont pas justement habituellement. Cet exercice nous entraîne à changer nos regards et nos cœurs, car s’il faut du courage, de l’humilité pour reconnaître sa pauvreté, il faut également de l’amour pour voir la pauvreté, le besoin de l’autre. Enfin (4ème) l’état de demandeur que nous avons découvert réactive notre humilité à savoir non seulement recevoir, mais aussi – et là est la vraie pauvreté – demander pour recevoir. Cette année le Saint Père nous invite plus particulièrement à nous défaire de notre égoïsme en nous ouvrant aux personnes vieillissantes. Le partage aux autres peut revêtir d’autres visages. Il me semble que dans le carême il y ait d’un côté abandon de notre égoïsme et donc ouverture à l’autre, d’un autre côté il y a acte d’humilité à être capable de recevoir de l’autre. La privation alimentaire est symbolique. Certes elle nous fait prendre conscience de notre « chance » d’avoir toujours et en abondance dans nos assiettes. Souvent ce ne sont pas nos assiettes qui sont insuffisamment remplies.


Chere Pere, je voudrais savoir si mon texte est moralisateur, je ne pense pas car ce n'est pas dans cet esprit que je l'ai ecrit, est-ce que je donne l'impression de faire la morale.bon dimanche,
S------

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